Un peu d’histoire :

Avant de parler de souba, remontons un peu en arrière : au XVI°, pour accompagner les chants d’église, on utilisait un instrument appelé le serpent (peut-être une prédestination?) qui était en bois recouvert de cuivre. L’embouchure est également en bois.

En 1817, le Français Hallary crée l’ophicléide en remplacant le bois par le métal et en ajoutant des clés. On trouve des ophicléides alto, basse et contrebasse

allant de 9 à 12 clés. Il a surtout été utilisé pour des musiques militaires et par Berlioz dans sa « symphonie fantastique » . Vers 1835, W. Schuster et Gottfried Moritz (sur les données de Wieprecht, directeur général des musiques militaires prusses) construisent chacun de leur coté un tuba (le premier à 3 barillets, l’autre 5), évolution de l’ophicléide. C’est Wieprecht qui aura le brevet.

Le soubassophone ou sousaphone s’apparente au tuba-contrebasse à la différence qu’il a l’avantage de pouvoir être joué en marchant et que, par l’aspect spectaculaire de son pavillon, c’est un vrai appât à public. Inventé par le célèbre chef d’orchestre John Phillip Sousa aux USA à la fin du XIX°, il dispose en général de 3 pistons et sa tessiture est 2 octaves en dessous de celle de la trompette. Il assure ainsi le soutien de la rythmique de la fanfare soit par de simple fa-do-fa-do, soit par des walking-bass endiablées.

On trouve également des soubas en fibre donc beaucoup moins lourd. A noter aussi l’existence de l’hélicon qui ressemble beaucoup au souba mis à part son pavillon qui est beaucoup plus petit.

 

Les devises :

  • Le souba boit à son rythme mais d’un trait.
  • Il aime briller au centre de cette belle tuyauterie.

Le profil du soubassophoniste :

De grande taille, il se caractérise surtout par une mauvaise foi inimaginable résistante à toute épreuve. Il est le roi de l’excuse bidon, le maître incontesté de l’explication tordue qui va te faire comprendre que si il n’a pas sa partition, c’est qu’il l’a travaillé à la maison…En effet, le « souba » a tendance à être également parfois tordu.

Malgré un incontestable succès auprès du public qui malheureusement ne se souvient jamais du nom de cet instrument qui émerveille tant les enfants et les morues, le soubassophoniste est atteint, on ne sait pourquoi, du complexe dit « du soubassophoniste » : il attend désespérément la venue du messie, de l’homme qui saura mettre tout le monde d’accord sur la grandeur de ce pupitre. Cette divinité, appelée « Superdestructor » est la réincarnation directe de J.P. Sousa : il sera grand, d’une mauvaise foi incommensurable, il aura une descente grandiose, il sera un instrumentiste de génie mais bien sur tout en sachant rester humble et obéissant à l’égard de ses maîtres.

Lui aussi reste un grand danseur, et au première note d’une valse, il sera s’avancé à l’avant de la cavalcade pour montrer sa noblesse avec ces 14kg sur le dos.

Seigneur de sa Soubasserie, ou de son Héliconnerie à ses heures, il a du cœur et ça s’entend, et puis, comme le bon vin qu’il aime tant, il se bonifie en vieillissant.

                 


Les Soubassophoniste de notre formation :

  • PERLADE Guillaume
  • POMEYROL Philippe
  • POULTEAU Philippe

Retrouvez l’ensemble de notre formations en cliquant ici